En septembre, quand les forums d’associations battent leur plein et que l’on s’est plus ou moins ressourcé pendant l’été, arrive le moment des bonnes résolutions.
Non ! ce n’est pas une expression réservée à l’après jour de l’an. On peut aussi avoir des pulsions d’optimisme au mois d’octobre. Si si. J’en suis la preuve vivante. Toute fraîche et enthousiasmée, je m’étais mise en tête de pouvoir conjuguer self défense, aïkido, zumba, et du bénévolat pour les associations du carnaval de la commune, de férus de la teinture naturelle et d’un bar événementiel. Optimiste ?… Délirante !
Il fallait faire un choix, c’était évident. Le boulot, l’école, les courses, le ménage et la raison refirent surface.
Et pourtant la motivation s’était intensifiée quand j’avais assisté en octobre au Forum International des Couleurs Végétales à Lauris. La petite association de village, que j’avais repéré en ce début d’année scolaire, se révélait être, en fait, une pionnière du renouveau de la couleur végétale, des plantes tinctoriales de Lauris. Ces passionnés de chanvre, d’orties ou que sais-je, étaient très réputés.
J’appris que d’ici 2018, le règlement européen REACH obligerait les industriels à des techniques moins polluantes. Les plantes tinctoriales de Lauris deviendraient donc une ressource naturelle indispensable et prometteuse pour des secteurs industriels variés : teintures, encres, peintures, colorants alimentaires, cosmétique…
L’association Couleur Garance œuvrait à la recherche et à la promotion des couleurs végétales dans le monde entier.Se tenaient là, des fabricants de textiles et de couleurs, des stylistes, des artistes et des amateurs qui savaient de quoi ils causaient.
Un lieu d’expression sur les axes nouveaux des colorants végétaux dans l’Art et l’artisanat. Le Mexique, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, l’Inde, les Canaries et pire encore la Guadeloupe et la Nouvelle-Calédonie étaient représentés. Pour couronner le tout, sous un soleil éclatant aux Terrasses du château de Lauris, et sans parler de la vue, exceptionnelle, sur la vallée de La Durance. Très contrariant.